La dépréciation continue du dinar algérien sur le marché noir suscite de nombreuses interrogations quant à son impact sur l’économie et la société algériennes. Cette baisse, particulièrement marquée face à l’euro et au dollar, élargit le fossé entre les taux de change officiels et ceux du marché parallèle, exacerbant ainsi les problématiques économiques et sociales au sein du pays.

Le marché noir et l’économie algérienne

Le marché noir des devises en Algérie, notamment au Square-Port d’Alger, témoigne d’une chute significative de la valeur du dinar, avec des taux dépassant les 240 dinars pour un euro. Cette situation contraste fortement avec le taux officiel de la Banque d’Algérie et souligne l’ampleur du marché parallèle dans l’économie nationale.

Conséquences sur le pouvoir d’achat et l’inflation

La baisse du dinar entraîne une inflation des prix des biens importés et de ceux produits localement à partir de composants importés. Cette inflation affecte directement le pouvoir d’achat des Algériens, rendant les produits de base et les services, notamment les soins médicaux et l’éducation à l’étranger, de plus en plus inaccessibles pour une large part de la population.

Impact sur le tourisme et les transferts d’argent

D’une part, la dévaluation du dinar peut rendre l’Algérie plus attractive pour les touristes étrangers, leur pouvoir d’achat “explosant” du fait de l’échange favorable. D’autre part, elle complique la situation pour les Algériens désirant voyager à l’étranger ou investir dans des biens et services hors du pays. De plus, cette situation risque de compromettre les transferts d’argent des expatriés algériens, essentiels pour l’économie nationale.

Répercussions sur les études et les soins à l’étranger

Les étudiants algériens à l’étranger et les personnes nécessitant des soins médicaux hors d’Algérie sont particulièrement touchés. Les coûts associés à ces services en devises étrangères deviennent prohibitifs, limitant l’accès à l’éducation et aux soins de santé de qualité.

Perspectives et solutions envisagées

Face à cette situation, des mesures telles que l’ouverture de bureaux de change officiels ont été envisagées pour endiguer le marché noir. Cependant, l’efficacité de telles initiatives reste incertaine tant que le différentiel entre les taux de change officiels et ceux du marché noir demeure important.

Conclusion

La baisse du dinar algérien sur le marché noir pose des défis majeurs pour l’économie et la société algériennes. Elle nécessite une approche multidimensionnelle, impliquant des réformes économiques structurelles et une lutte efficace contre les marchés parallèles, pour stabiliser la monnaie nationale et protéger le pouvoir d’achat des citoyens.