Ugur Sahin est Turk, oui mais invente en Allemagne. Chacun de nous est fier de lire quelque part dans un coin d’un journal, les inventions révolutionnaires d’un de nos concitoyens. Mais ce concitoyen ne vit plus dans le pays. Par conséquent le pays ne bénéficie pas de son invention.
Par ailleurs, chez nous, dans chaque avancé majeure dans un quelconque domaine, on rattache une personne du pays. Chacun va trouver que c’est le frère de la tante du voisin d’un ami de son frère. Tous le valorisent, alors qu’il roule pour un autre pays.
Etes-vous demandé pourquoi ce citoyen brillant fait avancer les recherches d’un autre pays ?
En effet la réponse peut être multiple et tributaire du pays de ce concitoyen inventeur. Ensuite elle est complexe. En tout cas, moi ma réponse est simple. L’environnement social, économique, politique et culturel ne lui permet pas de s’épanouir. L’exemple de Ugur Sahin en Allemagne illustre bien cette situation
Entre autres, l’exemple des jeunes Algériens instruits qui cherchent du travail en Europe ou dans le Golfe pour échapper au climat du travail inadapté et aux très bas salaires. L’exode des médecins, travailleurs hautement qualifiés, est une catastrophe pour certains pays arabes. Il faut dire que les politiques de ces pays ne s’attaquent pas à cette problématique de la meilleure façon.
En fait, beaucoup de jeunes se sentent déconnectés d’une élite, elle-même déconnectée de la réalité des temps modernes. Ils n’attendent rien des dirigeants et tentent l’ultime option de l’émigration. Il n’y a qu’à voir ces centres d’apprentissage en Algérie de la langue allemande, pour découvrir une réalité amère. Beaucoup de médecins spécialistes apprennent l’allemand pour pouvoir travailler dans ce pays. L’Allemagne leur ouvre la porte pour les accueillir dans les différents hôpitaux du pays.
Par ailleurs, d’après l’agence Reuters, en 2019, 15 000 médecins algériens sont installés en France et 4 000 ont fait des démarches pour sortie de leur pays. Quand vous avez des jeunes tournés vers les nouvelles technologies, et en face vous leur offrez l’une des plus lents internet au monde, alors, vous ne les gardez pas.
L’exemple du Prof. Dr. Ugur Sahin pour le vaccin du Covid 19
C’est ainsi, que je ne peux pas passer à côté de l’exemple de l’entrepreneur et pionnier scientifique en immunologie et oncologie, le Prof. Dr. Ugur Sahin. D’origine Turk et vit en Allemagne. Il a obtenu son doctorat en médecine humaine de l’Université de Cologne en 1990. Il est venu en Allemagne, à l’âge de 4 ans de la Turquie avec sa mère. C’était pour rejoindre son père qui travaille dans une usine de Ford à Cologne.
D’abord, il est le co-fondateur de Biontech, qui s’est associée à Pfizer. Il est à l’origine de l’invention du tout nouveau vaccin du Covid 19. Le pays d’accueil de son père lui a donné toutes les possibilités pour s’épanouir. La contrepartie est spectaculaire, Ugur Sahin propulse l’Allemagne au premier plan dans la recherche pour le Covid 19.
BioNTech ce n’est pas que l’ARNm, mais aussi les immunothérapies
Il faut noter que Ugur Sahin ne concentre pas ses recherches que sur d’ARNm pur, mais il développe des immunothérapies sur un front beaucoup plus large. Il travaille aussi sur des thérapies cellulaires potentielles contre le cancer et avec Pfizer sur des vaccins contre les maladies infectieuses.
La technologie Biontech pour le vaccin pourrait déclencher une révolution du siècle dans l’industrie pharmaceutique. Ce chercheur de 55 ans accompagné de son épouse, le médecin Özlem Türeci (55 ans), ont donné de l’espoir à l’humatité.
En conclusion, je dois dire que les têtes brillantes ne sont pas encore prêtes à faire profiter leurs pays d’origine. En fait, la politique en matière de la recherche, est loin d’être compatible avec leurs attentes.
Les élites arabes préfèrent la liberté et la démocratie à la soumission
Les génies arabes s’expatrient pour ne pas se soumettre. Ils choisissent la liberté et la démocratie pour s’épanouir. Du fait de leur QI, ils préfèrent les pays ou ils peuvent s’affirmer et exprimer leur opinion sans avoir peur.